Что хочу, то и ворочу, и никто мне не указ.
Voici l’histoire d’un homme qui, à Monaco, a tué sa femme. Condamné à mort, puis à la prison perpétuelle il sera finalement libéré parce que…

Un jour à Monaco, un homme tue sa femme dans un moment de colère. Le criminel est condamné à mort.
Il faut l’exécuter, mais il n’y a ni bourreau ni guillotine dans le pays.
Que faire ? Le ministre des Affaires étrangères propose au prince de Monaco de demander au gouvernement français ou italien un bourreau avec la guillotine.
Le gouvernement français répond qu’il faut payer 16 milles francs pour la guillotine et le bourreau. Le prince dit que le criminel ne vaut pas cette somme.
On veut alors faire exécuter le criminel par un simple soldat. Mais le général répond qu’il n’a pas appris à ses soldats à couper la tête aux hommes.
Alors le ministre propose de ne pas exécuter le criminel et de le condamner à la prison perpétuelle. Mais comme il n’y a pas de prison à Monaco, il faut en installer une et il faut aussi nommer un gardien.
Tout va bien pendant six mois. Le prisonnier dort toute la journée dans sa prison et le gardien, assis sur une chaise devant la porte, regarde passer les voyageurs.
Mais le prince est économe et il trouve que le prisonnier et le gardien coûtent trop cher à l’Etat. On décide de supprimer la charge du gardien et alors le prisonnier se sauvera certainement.
Le gardien est renvoyé et un cuisinier du palais apporte chaque jour , matin et soir, la nourriture au prisonnier.
Un jour, comme on oublie d’apporter la nourriture au prisonnier, il va dîner à la cuisine et depuis ce jour il mange tous les jours au palais avec les gens de service.
Après le déjeuner, il va souvent faire une petite promenade. Puis il revient dans sa prison et ferme la porte à clé.
Un jour, on propose au criminel de quitter Monaco. Le prisonnier refuse.
- Je n’ai pas de famille, dit-il. – Je n’ai pas d’argent. J’ai commis un crime. J’ai été condamné à mort. Vous ne m’avez pas exécuté. Je n’ai rien dit. Vous m’avez ensuite condamné à la prison perpétuelle et vous avez nomme un gardien. Vous l’avez renvoyé. Je n’ai rien dit encore. Aujourd’hui vous voulez me chasser du pays. Ah ! non. Je suis prisonnier. Votre prisonnier, jugé et condamné par vous. Je reste ici.
Alors on propose au criminel une pension de six cents francs pour aller vivre à l’étranger.
Il accepte.
Il vit maintenant dans une petite maison avec un jardin, à cinq minutes de Monaco, heureux et cultivant sa terre, plein de mépris pour les rois.